Une saison finie (8 épisodes de 58 minutes), seconde saison en cours
BBC
Année: 2012 – …
Genre: historique, comédie dramatique
Créateur: Bill Gallagher
Acteurs: Joanna Vanderham, Sarah Lancashire, Elaine Cassidy
RESUME :
Intelligente, ambitieuse et généreuse, Denise Lovett est recrutée au Paradise, un grand magasin qui détient pour elle les promesses d'un nouveau monde plein de possibilités…
MON AVIS :
Voici encore une série dont j'ai découvert l'existence par Tumblr (à force, ça va devenir une habitude). The Paradise semble être d'une certaine manière la réponse de la BBC au succès du Downton Abbey d'iTV. Et quelle belle réponse !
L'histoire, vous la connaissez peut-être. C'est qu'elle est empruntée à Émile Zola. Car le Paradis dont il est question ici est le « Lady's Paradise », c'est-à-dire l'équivalent anglais d'Au Bonheur des dames. The Paradise nous parle donc d'un grand magasin et de Denise, la jeune ingénue qui réussira à obtenir une place dans celui-ci en 1875, découvrant ainsi les rouages de ce genre de commerce, la manière dont il écrase les petites boutiques mais aussi l'incroyable sens des affaires qu'elle semble posséder. Denise se fera bien vite une place dans cet établissement et réveillera ainsi les jalousie. Mais la beauté de la série est qu'elle ne s'intéresse pas uniquement à son personnage principal, faisant vivre autour de celui-ci tout un monde où pauvreté (les vendeuses) et richesse (les clientes) se rencontrent quotidiennement.
Je sais que j'aime une série quand j'enchaîne ses épisodes sans pouvoir m'arrêter. C'est un symptôme facile à reconnaître et dont je suis souvent victime. J'ai commencé à regarder The Paradise hier, j'en suis déjà à la seconde saison. Test passé, cœur emporté, etc. Mais pourquoi ? Bonne question. Pour plein de raisons.
Tout d'abord et principalement le décor et l'ambiance qu'il fait naître. Un magasin, pour peu qu'il vende de belles choses, devient vite un lieu fascinant. Il l'est d'autant plus ici que se rajoute à cet attrait premier la beauté des objets de fin de XIXe siècle. C'est que la reconstitution est superbe. Je ne saurais dire si elle est juste mais elle me plaît en tout cas. Entre robes délicates, matières somptueuses et détails ravissants, tout est fait pour séduire le spectateur qui se perd avec plaisir dans les rayons de cet édifice réservé aux dames.
Ensuite l'histoire. Ça m'écorche presque le clavier de dire cela vu tout l'amour que je porte à Zola (c'est vraiment un auteur avec lequel j'ai beaucoup de mal) mais j'avoue être captivée par ces petits jeux de domination et de manipulation que nous offre The Paradise, sans savoir à quel point la série prend des libertés par rapport au livre. Sans oublier les histoires d'amour (eh oui) qui, toutes simples et téléphonées qu'elles sont, fonctionnent à merveille et ravissent le cœur et l'esprit.
D'ailleurs, si tout cela fonctionne aussi bien, c'est que le casting s'avère vite intéressant. J'ai croisé dans cette série plus d'inconnus que d'acteurs déjà rencontrés ailleurs (on y retrouve le temps d'un épisode le Rory de Doctor Who ou encore le mémorable Mr Collins de la fameuse version de 1995 de la BBC d'Orgueil et préjugés), j'étais d'ailleurs peut-être un peu dubitative suite à cette constatation première mais chacun est parfait dans son rôle et une certaine alchimie présente entre les acteurs rend le tout convaincant.
Sans oublier le petit plus indéfinissable mais qui donne du charme à l'ensemble et qui m'a rappelé le plaisir que j'ai déjà pu avoir à regarder d'autres mini-séries historiques et/ou inspirées de livres de la BBC. The Paradise est certes carré, comme il faut et sans aucune surprise mais cela ne retire pas à sa qualité et au plaisir procuré par les histoires qui nous sont racontées. Alors si vous êtes amateurs de Downton Abbey et d'autres Nord et Sud, n'hésitez pas, vous serez certainement également charmés par cet univers-ci.
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